Référence

Retour à la page principale de Référence

Définitions


Ayant droit (auteur ou ses héritiers)

Par convention, on désigne ici par ayant droit un auteur (ou ses héritiers) qui perçoit des droits d'auteur.
Par "percevoir des droits d'auteur", on entend qu'il est rémunéré proportionnellement (aux ventes et au prix de vente public HT).

Ouvrage

Un ouvrage est une oeuvre, objet du contrat d'édition. Cet ouvrage peut être diffusé sous plusieurs formes :

  • papier
  • numérique
  • cession

Article

Pour chaque ouvrage, il peut exister plusieurs types d'articles : papier, numérique.
Ils se caractérisent par :

  • Leur identifiant unique : l'EAN

    Cet identifiant est important pour pouvoir croiser les informations.

  • Le prix de vente public

    Dans le cadre de la loi sur la prix unique du livre, en France, le prix est fixé par l'éditeur et unique.
    Il s'agit nécessairement de la base de calcul des droits d'auteur.
    Néanmoins, ce prix veut varier, à la décision de l'éditeur.

  • Le cumul de ventes

    Afin de pouvoir calculer les droits d'auteur, il est nécessaire de suivre les cumuls de ventes (depuis la mise en vente de l'article),
    notamment en début d'exercice.
    Ce cumul de ventes permet de calculer les éventuels paliers de droits d'auteur, et doit figurer sur les redditions de compte.

    • reproduction de tout ou partie de l'oeuvre dans un autre ouvrage
    • traduction dans une autre langue
    • publication en poche par un tiers (un autre éditeur)
    • ...
Dans certains logiciels, un article de cession peut exister (sans EAN).

Droits premiers / droits seconds

Tel que décrit dans le contrat d'édition, un ouvrage (une oeuvre) peut être exploitée de deux manières principales :

  • Droits premiers

    Il s'agit de l'exploitation de l'oeuvre sous forme papier ou numérique, objet principal du contrat.
    Cette exploitation est obligatoire (exploitation permanente et suivie)

  • Droits seconds

    Il s'agit de l'exploitation de l'oeuvre sous une autre forme que le papier ou numérique, par un tiers via une cession de droits, par exemple :

    • reproduction de tout ou partie de l'oeuvre dans un autre ouvrage
    • traduction dans une autre langue
    • publication en poche par un tiers (un autre éditeur)
    • ...

Ventes nettes

Il s'agit des ventes effectivement comptabilisées.
Les ventes nettes sont égales au flux aller (office et réassort) moins les retours.
Elles incluent autant les ventes via le distributeur (ou auto-distribuées) que les ventes directes.
Exception (si prévue au contrat) : les soldes dont le prix de cession est inférieur, par exemple, au prix de revient.

Flux

Depuis la réforme du Code de la Propriété Intellectuelle de 2014, les flux sont obligatoires sur les redditions de compte.

  • Stock initial, stock final

    Il s'agit du stock existant en début et fin d'exercice.

  • Tirages en cours d'exercice

    Tous les tirages (réimpressions) doivent être mentionnés sur les redditions.
    Il s'agit donc d'entrées de stock.

  • Exemplaires hors-droits

    Conformément au contrat d'édition, certains exemplaires n'entrent pas dans le calcul des droits d'auteur.
    Le nombre d'exemplaires hors-droits doit cependant figurer les redditions.
    Il s'agit des exemplaires gratuits (dont service de presse) et des pilons.

Calcul des flux

Les flux doivent se conformer à la formule suivante :

Stock initial

+

Tirages en cours d'exercice

-

Ventes nettes

-

Exemplaires hors-droits

=

Stock final

Cession de droits

Il s'agit de l'exploitation de droits seconds, par le biais d'un accord contractuel, de l'éditeur propriétaire vers un tiers.

Gestion collective

Il s'agit des recettes issues de certaines exploitations de l'ouvrage, collectées par les organismes de gestion collective.
Par exemple :

  • SACD : recettes issues de l'exploitation de l'oeuvre sous forme audio, théâtrale ou audiovisuelle
  • SCELF : recettes issues de l'exploitation de l'oeuvre sous forme audio, théâtrale ou audiovisuelle.
    Dans la plupart des cas, lorsqu'un éditeur est inscrit à la SCELF, les recettes de la SACD transitent par la SCELF.
  • CFC (Centre Français du Copyright) : droits de reproduction (photocopie)
  • SOFIA : droits de prêt (bibliothèques)
  • ADAGP : droits de reproduction pour les arts visuels

Plus d'infos sur le site du SNE.

Certains de ces organismes (notamment SOFIA et CFC) mentionnent sur leurs relevés les droits restants dus à l'éditeur, et les droits à reverser à 100% aux auteurs.

Recettes (brutes et nettes)

Dans le cadre d'une cession de droits, il s'agit des sommes encaissées par l'éditeur propriétaire des droits, de la part du cessionnaire (le tiers auquel les droits ont été cédés).
On précise généralement si on exprime ces recettes en brut ou en net :

  • Recettes brutes

    Il s'agit des sommes telles que décrites dans l'accord contractuel.

  • Recettes nettes

    Il s'agit des sommes telles qu'encaissées par l'éditeur propriétaire des droits.
    Les recettes nettes peuvent êtres inférieures aux recettes brutes, après déduction, par exemple, de commissions d'agent, de taxes locales, etc.

Exercice

Il s'agit en général de l'exercice fiscal (mais ce n'est pas obligatoire), c'est-à-dire de la période sur laquelle les droits sont calculés.
Usuellement, la période couvre l'année civile (1er janvier-31 décembre). Si prévu contractuellement, la reddition des comptes peut s'effectuer semestriellement, ou trimestriellement, par exemple.

Précompte

Dans la plupart des cas, les sommes dues aux auteurs sont soumises au système de précompte, c'est-à-dire que l'éditeur doit prélever un certain nombre de charges et les reverser aux Agessa (Sécurité Sociale des Auteurs). Ces charges incluent la sécurité sociale, l'assurance vieillesse, la formation professionnelle auteur, et la CSG et du CRDS.
On entend par "Somme brute" le montant des droits d'auteurs tels que calculés dans les redditions de droits.
La "Somme nette" est le montant à régler à l'auteur, après déduction des charges ci-dessus.
Plus d'infos sur Agessa